Histoires d'utilisateurs : « Pour que rien ne s’efface. »

Histoires d'utilisateurs : « Pour que rien ne s’efface. »

Après le décès de leur père, les trois filles de Michel ont entrepris de reconstituer son histoire, morceau par morceau. Photos éparpillées, souvenirs incomplets, anecdotes retrouvées auprès de la famille et des amis… Peu à peu, elles ont vu apparaître une version plus complète de sa vie. Dans cet entretien, Claire raconte comment ce travail de mémoire a commencé, comment elles l’ont mené, et ce qu’elles ont découvert en chemin.


 

Remembr : Comment l’idée d’écrire l’histoire de votre père vous est venue ?

Claire : C’est arrivé vraiment simplement.
Après son décès, on s’est retrouvées chez maman à trier les photos.
On en prenait une, puis une autre, et on se disait :
« Mais… ça, c’était quand ? C’était où ? Et lui, c’est qui déjà ? »

On s’est rendues compte qu’on commençait déjà à oublier des détails.
Et ça nous a fait un choc.
On s’est dit : « Non, il faut qu’on remette tout ça en ordre avant que les souvenirs se perdent. » L’idée est née comme ça.
Pas d’un grand projet.
Juste de cette peur de voir des morceaux de lui disparaître.

Remembr : Comment vous êtes arrivées sur Remembr ?

Claire : On a testé plein de trucs nous-mêmes, mais rien n’allait.
Un doc Word, un drive partagé… vite le chaos.

Puis ma petite sœur a découvert Remembr et nous a dit :
« Venez, on essaye, ça a l’air pensé pour ça. »

On a téléchargé l’appli et on a tout de suite compris qu’on allait pouvoir avancer, chacune à notre rythme, et surtout ensemble.

Remembr : Comment vous vous y êtes prises pour retrouver les souvenirs ?

Claire : Honnêtement ? Comme des détectives.

On a commencé par toutes les photos. Les détails, les visages, les arrière-plans…
Ça réveillait des morceaux de mémoire : un jour de pluie, un anniversaire oublié, un voyage dont on ne connaissait pas l’histoire.

Ensuite, on a appelé la famille.

On a passé des soirées entières au téléphone. Les oncles, les tantes, les cousins…
Chacun avait une anecdote, une date, une petite histoire que nous, on n’avait jamais entendue.

Parfois, un simple : « Ah oui mais ça, c’était quand il travaillait à… » changeait tout.

On a aussi contacté des amis de papa.
Et là… on a découvert des choses que lui-même ne racontait jamais. Ses blagues, ses aventures, ses moments de liberté quand il était jeune.

Et puis, entre nous trois, ça réveillait plein de choses.

Une dit : « Tu te souviens quand il faisait… ? »
L’autre : « Ah oui, et ce jour-là il avait… »

C’était comme assembler un puzzle géant.

Remembr : Comment Zoé vous a aidées dans tout ça ?

Claire : Zoé, c’est une biographe virtuelle, mais elle nous a vraiment facilité la vie.
Elle posait des questions toutes simples, du genre :
« Racontez un moment qui le représente. »
« Décrivez son caractère à cette époque. »
« Choisissez une photo qui raconte quelque chose. »

On répondait instinctivement. Parfois trois mots.
Parfois un paragraphe.
Et Zoé en faisait un petit texte propre, clair.
C’était parfait, parce que ça nous évitait de bloquer.

Et puis elle proposait des défis.
De petites étapes.
On avançait sans s’en rendre compte.

Remembr : Qu’est-ce que vous ressentiez au fur et à mesure que vous retraciez son histoire ?

Claire : Beaucoup de choses… vraiment.
De la nostalgie.
Replonger dans certains moments, ça remue.
On riait, on pleurait, parfois dans la même minute.

De la surprise.
On a découvert des pans de sa vie qu’il n’avait jamais racontés.
On avait l’impression de rencontrer une version de lui qu’on ne connaissait pas.

De la fierté.
Quand on voyait un souvenir s’ajouter, puis apparaître dans le livre…
On se disait : « On est en train de sauver son histoire. »

De la sérénité.
Mettre tout ça noir sur blanc, c’est apaisant.
Ça donne l’impression de “faire quelque chose” pour lui.

Et surtout… on avait l’impression d’être à nouveau proches de lui.
Chaque souvenir nous le ramenait un peu.

C’était intense, mais tellement beau.

Remembr : Comment le livre s’est construit dans l’appli ?

Claire : On n’a pas “écrit” un livre.
On a juste raconté, ajouté, trié.
Et à chaque souvenir, on choisissait de le rajouter ou pas dans le livre.
Et le livre se construisait tout seul, petit à petit.
C’était comme voir son histoire se remettre en place, sans effort.

Remembr : Qu’avez-vous ressenti en découvrant le livre final ?

Claire : C’était… poignant.
On avait l’impression de revoir sa vie comme un film.
Avec les moments qu’on connaissait et ceux qu’on avait retrouvés. 
On en a imprimé trois exemplaires. Chacune le sien.
Chacune avec des choix un peu différents.
C’est devenu un objet précieux pour nous.

Remembr : Et maintenant, vous faites celui de votre mère ?

Claire : Oui.
Et elle participe !
Elle nous raconte, elle corrige, elle complète.
C’est un moment très fort pour nous.


En reconstituant l’histoire de leur père, Claire et ses sœurs ont redonné cohérence à des souvenirs parfois épars, enrichis par les récits de la famille, des amis et les questions structurantes de Zoé, la biographe virtuelle.

Le livre qui en est né offre une vision plus complète de sa vie et garantit la transmission de cette mémoire aux générations futures.

Elles poursuivent désormais ce travail avec leur mère, conscientes de l’importance de préserver ces récits tant qu’il en est encore temps. 

Envie, vous aussi, de préserver l’histoire d’un proche ?
Commencez dès aujourd’hui par un premier souvenir sur Remembr.

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